La famille du Oud

Publié le par Azzouz El Houri



Oud - Ud - Luth - Laute - Lute - Lut - Laud - Liuto - Luutu - Luit - Aloud - Lutnia - Luta.

 

 

la famille de l'Oud

 

 

 

La Tambura

Est le luth classique à bourdon de l’Inde .

Elle a quatre cordes et pas de frettes. On se sert d’un chevalet d’ivoire amovible pour modifier la hauteur du son .
 

 La Balalîka Russe

La balalaïka  est un luth traditionnel russe à trois cordes doté d’un manche long et étroit à frettes.
L’originalité de cet instrument tient à sa forme triangulaire, mais aussi à sa sonorité caractéristique. La balalaïka
est utilisée seule pour accompagner danses et chants. 

La mandoline Moderne

La mandoline a une caisse piriforme comme le luth ; elle possède 4 rangs de cordes métalliques doubles.
Au XVIII siècle, elle était l’instrument réservé aux sérénades. Elle reste surtout un instrument populaire :
la mandoline napolitaine
est la plus répandue. 

Le Buzuq

c’est un luth à manche long avec frettesréglables la caisse ressemble à cette d’une mandoline. Il sert pour
le taksim (improvisation) ou pour accompagner la voix du chant.  

Le Tambour

cette variété du buzuq est usage surtout en Turquie et dans le Kurdistan mais se trouve en tant qu’instrument
populaire dans
certaines régions arabes plus proches du Kurdistan, comme
l’est Syrien et le nord Irakien.

 

La kuitra

Cet instrument typiquement maghrébine, particulièrement en Algérie et au Maroc, et qui ressemble
 beaucoup au ‘ûd ‘arabi tant par
sa facture et par son accord que par sa technique  

La kwitra : si l’existence andalousienne

En Algérie , la présence du ‘ud dans l’instrumentarium andalousien est relativement récente et sa timide apparition daterait de la fin des années 1940 alors que jusque là les grands noms de la musique savante ( Sfinja, Mouzino, Ben Teffahi, Ahmed Essabti…) s’illustraient par leur pratique de la kwitra ou du rabab.
Incontestablement, la kwitra s’apparente par sa facture et surtout par la spécificité de son jeu au ‘ud maghrébin, qu’il s’agisse du ‘ud arbi ou du ‘ud raml .
L'accord particulier de ces différents instruments en secondes embrassées ( ré-mi , sol-la ) conditionnent aussi bien le jeu de le main droite que celui de la main gauche .
La kwitra est accordée ainsi
r
elative à Al-Andalus ) de cet instrument est attestée dès le XIII e siècle et si ce vocable est présent dans de nombreux muwassah et zajal de la nawba maghrébine , il serait prématuré de déduire que Al’Andalus serait le lieu de naissance de la kwitra comme il serait hasardeux de conclure qu’il s’agit d’une transformation régionale du ‘ud moyen- oriental. Aucun écrit ancien ne mentionne ce qui semble être perçu de nos jours comme une évidence : à savoir la filiation entre le ‘ud et la kwitra.

1ère corde           2ème corde         3ème corde       4ème corde

Cet accord qui réduit le jeu de la main gauche à un emploi quasi exclusif de l'index et de l’annulaire permet
paradoxalement une grande aisance dans l’utilisation de toutes les techniques d'ornementations indissociables
du style "andalou maghrébin" : mordants , appoggiatures , trilles ,coulés, tirés …
Le grand écart entre les chœurs assure au jeu de la main droite qui combine l'exécution du chant à la chanterelle
( 3ème corde ) et le perpétuel retour au bourdon sur la 1ère corde une précision quasi métronomique du tempo
choisi . Cette fonction rythmique est essentielle dans la formation instrumentale traditionnelle dans la mesure
où l’intervention du rebab conducteur exploite les contretemps du bourdon de la kwitra, créant une grande
complicité entre ces deux meneurs.
Les musiciens attachés à la spécificité si délicate de la nawba ont toujours
accordé une place privilégiée à la kwitra jusqu'à imposer au 'ud sharqi un accord le rapprochant de …la kwitra.

Actuellement, avec la démultiplication des associations musicales et l'abaissement généralisé du niveau des
praticiens , la kwitra est tristement reléguée à un rôle de figuration, perdue qu’elle est dans un environnement
sonore agressivement hostile même si, triste réconfort, elle est confiée aux mains des belles débutantes qui la
 torturent de leurs handicapants et inopportuns ongles aussi longs que décoratifs.
Fort heureusement , le très regretté Si’Mohammed Bahar , l'inégalable maître de la kwitra dont j'ai tenté d'être
 le digne disciple durant les longues années de travail et de filiale complicité , a laissé de précieux enregistrements
et un enseignement marqué par la générosité tout au long des 15 années où il assuma les masters classes des
Rencontres d'El Qantara à Bourges donnant naissance à deux extraordinaires joueurs de kwitra : Philippe
 Lourenço et Faten Sioud qui portent bien haut l'étendard du vénéré maître . Que chaque note "vraie" lui soit un
hommage !
Si’Mohamed Behar, la référence en la matière s'il en est, parlait de la virtuosité des anciens et ne
 tarissaient pas d'éloge sur son initiateur indirect:Ahmed Essabti plus connu sous le pseudonyme de Ahmed
 Echaytan. Si’Mohamed Behar a redonné à cet instrument ces lettres de noblesse en renouant avec l'exigeant
rôle de soliste et son incontournable masse de travail et d'abnégation au service de cette tradition qui a failli
disparaître à jamais. Faut-il rappeler que notre célèbre kyatri (joueur de kwitra) a maintenu vive la flamme
qu'il avait pour la kwitra à un moment où les chanteurs solistes exigeaient de lui...le piano!

 

Pipa – le luth chinois :

Le luth P’iP’a est  un instrument à quatre cordes dont la caisse est piriforme (en forme de poire) son manche court et courbé compte 30 frettes qui couvrent une partie de la table d’harmonie et offre ainsi une grande étendue. Cet instrument apparaît pour la première fois dans des textes datant du deuxième siècle avant J.C. depuis la dynastie des Tang (618-907), le pipa a gardé sa popularité en tantqu’instrument soliste et de musique d’ensemble. La technique de jeu de ce luth est caractérisée par une grande dextérité permettant des effets virtuoses à caractère descriptif. Les trémolos obtenus par roulement des cinq doigts, les pizzicatos, le jeu des harmoniques, les bruits et autres sonorités se combinent pour créer des descriptions vivantes de scènes variées. 

 

Le khobza:

Le luth « khobza » ,connu en Roumanie, qui ressemble beaucoup au luth Tunisien à tous points de vue, y copris son accordage.

Il a un manche très court, des cordes s’écartant du chevalet en deux groupes et beaucoup

de petites ouïes qui forment une décoration sur la caisse.

 Asuivre..... 

 

 

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